Ce blog s'adresse aux enseignants et aux apprenants de français langue étrangère. Il s'agit de partager mes idées d'activités et mon matériel pour la classe de fle ainsi que d'apporter des informations sur l'actualité culturelle française. Il est aussi le reflet de mon univers et mes gouts personnels. Il se dirige surtout aux niveaux intermédiaire (B1 et B2) et avancé (C1).
Les français adorent dire petit à tout bout
de champ… quelques exemples :
Un petit peu
Petit à petit
Le petit déjeuner
Le petit matin
Un petit pois Un petit four
Une petite annonce
Une petite main
Le petit salé aux lentilles
Mon petit frère / ma petite sœur un(e) petit(e) ami(e)
Du petit lait
Un petit boulot
Le petit écran
Le petit coin
Un petit blanc, un petit rouge
Un petit noir, un petit crème
Un petit rien
L’infiniment petit
En petit comité
Au petit bonheur
A la petite semaine
Chercher la petite bête
Se faire tout petit
Le Petit Prince
Le Petit Nicolas
Le Petit Chaperon Rouge
Le Petit Robert
Petit Papa Noël
Exercice de lexique : Avec la classe, faire lire la liste des expressions contenant le mot petit et demander de donner ou de trouver les définitions, si besoin avec l'aide d'un dictionnaire. Puis dans un deuxième temps, proposer un
exercice d’expression écrite : par deux, écrire un texte contenant le
maximum d’expression.
Vahram Muratyan a le coeur entre deux villes : Paris, celle de son enfance, et New York, celle qui le fascine. Il leur rend un joli hommage à travers une série d'illustrations, véritable duel visuel entre les deux métropoles. En voici un échantillon, mais vous pouvez en trouver d'autres sur son blog Paris versus New York.
Et encore d'autres sur son site Vahram Muratyan
Pour le FLE, ces illustrations peuvent être le support à un exercice sur les représentations.
Quelles images associer à Paris ? et à votre ville? Qu'est-ce qui est similaire et qu'y a-t-il de complètement différent ?
Les élèves ne connaissent pas tous Paris, mais ils ont tous en tête des clichés ou des idées sur la ville.
On peut comparer ou opposer différents aspects de la vie quotidienne comme les repas (le petit déjeuner), l'architecture, les transports, les saisons, les loisirs, la rue, la culture...
On peut aussi en faire un exercice sur l'expression de l'opposition ou de la comparaison en demandant d'utiliser les structures respectives dans des phrases.
San-Antonio, alias Frédéric Dard, est un des géants du polar français. Plus que les intrigues policières, c'est son style coloré, truculent et inventif qui le distingue. San-Antonio est un amoureux de la langue française qui prend un malin plaisir à s'amuser avec les figures de style et à imaginer de nouveaux mots. Il se vante d'ailleurs de n'avoir utilisé qu'un vocabulaire 300 mots (sur 175 livres !), “tous les autres, je les ai inventés”.
Dans l'extrait qui suit San-Antonio partage son opinion sur le français et nous encourage à inventer de nouveaux verbes :
Je rétrospecte pour bien me remettre dans
l’œil les dédales de la prison. Ça vous chiffonne que je crée le verbe
rétrospecter ? Faut pas, mes pommes, faut pas !
Ce qui manque à notre langage ce sont
par-dessus tout des verbes. Le verbe c’est le ferment de la phrase, son sang,
son sens, sa démarche. A partir de noms ou d’adjectifs, il est aisé d’en
confectionner de nouveaux. Je vous engage tous (c’est aux jeunes que je cause,
pas aux vieux kroumirs plus moisis que leurs manuels scolaires) à fabriquer du
verbe pour que s’épanouisse notre langue. Ne vous laissez pas arrêter par la
crainte de passer pour des incultes. Ce qui n’est pas français au départ le
devient rapidement. Notre langue n’est pas la propriété exclusive des ronchons
chargés de la préserver ; elle nous appartient à tous, et si nous décidons de
pisser sur l’évier du conformisme ou dans le bidet de la sclérose, ça nous
regarde ! Allons, les gars, verbaillons à qui mieux et refoulons les
purpuristes sur l’île déserte des langues mortes !
Et en voilà une petite liste, toujours de son cru. Observez la construction des verbes notamment).
allons-z'enfancer : chanter la Marseillaise
arc-en-ciélir : prendre toutes les couleurs de
l'arc-en-ciel.
badaboumer : exploser
barburiéro : guérilléro barbu
bécébégiste : personne BCBG
camemberter : dégouliner, couler croûtonner : collectionner des tableaux
débabéliser : s'internationaliser
doigtonner : tâtonner avec un doigt
éjupée (une) : femme vêtue d'une jupe très
court
embigoudée : qui porte des
bigoudis gueuledeboisé : affligé d'une gueule de bois jéhannedarquer : brûler paroldhonneurer : donner sa parole d'honneur particulé : noble
A l'occasion de la sortie de son nouveau livre Aveugles et de deux prochaines expositions prévues cet été à Arles, Sophie Calle est passée au Grand entretien de France Inter. Dans cette interview, elle revient sur son oeuvre et sur les processus de création artisitique.
L'exposition Sempé, un peu de Paris... et d'ailleurs présente la première rétrospective à Paris de ce dessinateur, un de mes préférés. En raison du grand succès qu'elle remporte, elle est prolongée jusqu'au 31 mars.
Pour plus d'information sur cette expo, cliquez sur ce lien : Sempé expose à Paris
Et pour en savoir un peu plus sur Sempé, allez sur le site de l'ina (ina.fr): vous y trouverez une série de reportages vidéo : Sempé à l'ina
Ecrite en 1962, Les Bourgeois est une des chansons emblématiques de Jacques Brel. Voici une vidéo où le chanteur-compositeur-interprète démontre sa capacité à improviser.
Les paroles de cette chanson permettent de travailler l'imparfait et le gérondif.
Thème de discussion : la jeunesse et les conflits de génération.
Quel est le mot sous-entendu de la dernière phrase du refrain ?
Le cœur bien au chaud
Les yeux dans la bière
Chez la grosse Adrienne de Montalant
Avec l’ami Jojo
Et avec l’ami Pierre
On allait boire nos vingt ans
Jojo se prenait pour Voltaire
Et Pierre pour Casanova
Et moi, moi qui étais le plus fier
Moi, moi, je me prenais pour moi
Et quand vers minuit passaient les notaires
Qui sortaient de l’hôtel des "Trois Faisans"
On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
En leur chantant :
Les bourgeois, c’est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient bête
Les bourgeois, c’est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient...
Le cœur bien au chaud
Les yeux dans la bière
Chez la grosse Adrienne de Montalant
Avec l’ami Jojo
Et avec l’ami Pierre
On allait brûler nos vingt ans
Voltaire dansait comme un vicaire
Et Casanova n’osait pas
Et moi, moi qui restais le plus fier
Moi j’étais presque aussi saoul que moi
Et quand vers minuit passaient les notaires
Qui sortaient de l’hôtel des "Trois Faisans"
On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
En leur chantant :
Les bourgeois, c’est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient bête
Les bourgeois, c’est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient...
Le cœur au repos
Les yeux bien sur Terre
Au bar de l’hôtel des "Trois Faisans"
Avec maître Jojo
Et avec maître Pierre
Entre notaires on passe le temps
Jojo parle de Voltaire
Et Pierre de Casanova
Et moi, moi qui suis resté l’plus fier
Moi, moi je parle encore de moi
Et c’est en sortant vers minuit, Monsieur le Commissaire
Que tous les soirs, de chez la Montalant
De jeunes peigne-culs nous montrent leur derrière
En nous chantant :
Les bourgeois, c’est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient bête
Les bourgeois, c’est comme les cochons
Plus ça devient vieux, plus ça devient...